24 février 1916

Publié le par Alain

Jeudi 24 février 1916

 

Ma chère Marguerite

 

Réponse à ta lettre du 22 reçue aujourd’hui d’après la date elle n’a mis que deux jours, j’arrive de la vaccination et je t’écris aussitôt revenu de peur que ce soir je sois malade, je pense que j’en souffrirai pas beaucoup j’en suis débarrassé. C’est ma dernière fois. Je suis content que tu ais reçu mon colis il n’y a plus que le tien qui nous tourmente, peut-être que Madame Courquin le recevra demain, peut-être aurai-je le plaisir de t’annoncer l’arrivée demain, ça serait bien bizarre qu’elle soit perdue, ça serait une fatalité.

Tu diras à Petite Suzanne que son papa viendra peut-être dans un mois d’ici, du moins je l’espère si le 3ème tour recommence.

Je pense que tu dois recevoir mes lettres tous les jours. Ecoutes je ne vois pas grand-chose à te dire si ce n’est que maintenant on doit passer des visites de santé. Surtout les permissionnaires, en rentrant de la vaccination nous avons rencontré tout le détachement qu’il y allait, c’est parce que beaucoup ont attrapé des maladies vénériennes, alors il faut aller présenter son oiseau voir s’il n’est pas malade, en rentrant des permissions il faut y repasser. Voilà ce que je peux t’apprendre de nouveau.

Maintenant en attendant demain le plaisir de te lier à nouveau je termine en t’embrassant mille fois de tout mon cœur ainsi que les enfants.

Ton mari qui t’aime pour la vie

 

E. Vallet

 

Embrasses le Papa et la Maman Vincent et grand-mère Rousseau

Publié dans blogduboucher

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