09 juillet 1916

Publié le par Alain

Le 9  juillet 1916

 

Ma chère Margot

 

En réponse à ta lettre du 6 toujours très heureux de vous savoir en bonne santé moi ça va aussi pour le moment, je suis heureux que la vache ne t’ai pas mangé d’argent. Mais malheureusement ce n’est pas gagné pour son mal mais comme tu dis c’est encore meilleur marché que d’aller le chercher à Tours. En effet si tu pouvais trouver le placement à Tours ça ne serait peut être pas une très mauvaise affaire moi je ne sais pas si je devrais m’engager avec les bouchers qui sont avec nous, enfin nous verrons, maintenant tu pourrais voir chez la petite boucherie de l’avenue de Grammont  où tu as pris ton morceau d’aloyau peut être que ça l’arrangerait vois donc cela aussitôt tu lui fournirais à 1,20 plus les frais de chemin de fer elle y gagnerait sa vie et toi aussi, à l’occasion si il te fallait faire faire un ou deux paniers tu le ferais. Occupe toi de cela et tu me feras réponse aussitôt. Maintenant pour le veau à la Martin il aurait pu l’acheter aussi bien 72 (francs). Le prix qu’il valait que 76 maintenant c’était une chose inévitable, enfin espérons qu’il ne te mangera pas d’argent.

Comme je te l’ai annoncé j’ai bien reçu ton colis, maintenant aussitôt les rillettes reçues je te le ferai savoir. Maintenant écoute si tu veux me croire laisse donc le bois vous le brûlerez au fur et à mesure que vous en aurez besoin pour le jardin laisse-le aussi il ne faut pas s’exciter pour cela plus tard j’espère que nous aurons le plaisir d’arranger avec beaucoup  plus de courage.

Ma chère Margot, je ne vois plus guère grand chose à te dire pour aujourd’hui j’attendrai demain le plaisir de te lire et de te faire réponse.

Ton mari qui t’aime pour la vie et t’embrasse mille fois de tout son cœur ainsi que petite Suzanne et Henriette que je suis si heureux de lire leurs écritures.

 

E. Vallet

 

Embrasse le papa la maman Vincent et la mère Rousseau

Encore mille bons baisers

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Publié dans blogduboucher

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