23 février 1916 bis

Publié le par Alain

Jeudi 23 février 1916

 

Ma chère Marguerite

 

 

Je suis très content que tu ais reçu mon colis et c’est bien le contenu, moi j’ai reçu la montre aussi et je te remercie beaucoup, nous sommes tranquilles de coté là. Je ne suis pas très malade de mon vaccin, simplement une douleur dans l’épaule, aujourd’hui naturellement je ne suis pas allé au travail et peut-être guère demain, j’en suis débarrassé pour cette année.
J’ai encore deux caleçons très chauds, je ne me suis pas dégarni pour cela ; pour le reste je te donnerai des explications quand je retournerai en permission, pour le manteau neuf tu pourrais le transformer pour toi et l’autre pour moi. Maintenant je tacherai de trouver pour l’oncle Vincent. J’ai écrit à Henri à Adolphine et chez nous je n’ai pas eu de réponse. Je t’ai déjà dit comme je m’arrangeais pour manger. J’ai reçu une lettre de Chisseaux le pauvre Père Firmain est toujours très malade, certainement qu’il ne s’en relèvera, je vais écrire aussitôt. Je tiens à avoir de ses nouvelles car c’est lui qui m’a élevé et c’était un brave bonhomme, c’est un pauvre bonhomme qui n’a jamais eu trop de bon temps. C’est Mathilde qui m’a écrit celle qui est à Paris, Antoinette est trop paresseuse.
Ma chère Petite Marguerite je ne vois plus guère grand-chose à te dire aujourd’hui j’espère que ma lettre vous trouvera tous en bonne santé. Je termine en t’embrassant mille fois de tout mon cœur ainsi que les enfants.

Ton petit mari qui t’aime pour la vie

E. Vallet

Publié dans blogduboucher

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