27 juin 1918

Publié le par Alain

Les lignes le 27 Juin 1918


Bien Chère Margot


En réponse à la lettre de cette pauvre maman qui ma fait grand plaisir de vous savoir en bonne santé, pour moi la vie est toujour la même, nous attendons la relève avec impatience cela ne sera pas avant le 10, il ne faut y compter, enfint j'ai été épargner jusqu'ici, je pense qu'il en sera de même jusqu'à la fin.

J'ai été blessé le 5 par un éclat d'obus à la anche mais pas assez grièvement pour être evacuer, ont ma fait un pansement, et je reprit mon poste quelques heure aprét. j'ai simplement (trou de souris) gros (...) à la anche large comme la main, sa ma paraliser le coté, dans quelques jours il n'y paraitra plus.

Ces salaux ils mon manquer, j'espère comme je t'ai dis si dessu, qu'il continurons. Je pense aussi relever, obtenir ma permission, enfint je te le ferai savoir au plus vite.

Ma Petite Margot en attendant avec impatience le plaisir de vous voir tous en bonne santé.

Je termine en t'embrassant du plus profond du coeur ainsi que les Enfants. Ton mari qui t'aime pour la vie.


E. Vallet


J'ai reçut ton colis contenans un pot de beure et une boite de saumon le tous ma fait grand plaisir je te remercie.

Envoi moi un autre coli car ont souffre de trop, et du coco pour faire des boison par ce que ont boit de l'eau que l'ont peu trouver soit dans les trous d'obus soit dans les fossés.


Bien Chère Mère


Je vous remerci beaucoup de votre lettre qui ma fait un réelle plaisir de recevoir, oui comme vous dites quelle tristesse pour moi de n'avoir pas pu venir accompagner ce pauvre Papa à sa dernière demeure. Nous avons été allertés juste même moment et depuis nous avons eu de triste pasage. Je vois que ce pauvre père a rudement souffère pour finir.

C'est une triste maladie qu'il avait et rien ne pouvoir il faire.

Bien Chère Mère je ne puis vous causer plus longuement je ne vois plus claire.

Je termine en vous embrassant du plus profond de mon coeur ainsi que la grand mère.

Votre jende qui pense à vous et ne vous oublie pas.


E. Vallet


Et bonne santé surtout le plaisir de vous voir bientôt.

Je ne sai plus ce que je mais.

Publié dans blogduboucher

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
je voulais dire "il y a 100 ans" bien sur !
Répondre
P
Bravo !<br /> Vraiment émouvant, vraiment instructif. <br /> Et le style des lettres : on parlait bien il y a 10ans, même si on écrivait un peu comme aujourd'hui avec beaucoup de fautes. Mais les bouchers savaient parler. <br /> Quelle tranche d'histoire. A traduire en Allemand. Traduire aussi les lettres Allemandes en français et les mettre cote a cote : Je parie qu'elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau.
Répondre