30 aout 1918

Le 30 Aout 1918

Bien Chère Petite Margot

Aujourd'hui je n'avais que votre carte de votre escurtion à azay sur Indre avec Henri Landré, c'est ta même tournée qui t'empèche d'écrire, je n'en sui pas surpris puisque je sai que tu ne peu pas écrire le Vendredi.

Je sui heureux que tu recoive tous les jours mes corespondances moi je sui toujour à Rouen. Je ne c'est pour quand encore. Sa va bien je vais chercher mon journal tous les jours à la grille, je mais du temp pour faire le trajet mais je sui heureux de prendre l'aire, sa me fait du bien, le matin je ne veu plus que l'ont m'aporte une cuvette pour me laver, je vais me laver au lavabo.

Mon coté va mieux, si j'étais à Tours quan tu viendrais me voir nous pourions nous promener durant le temp que tu serais avec moi.

Dans quelques jours ont ne me fera plus mes pensements des deux cuises que tous les deux jours mes les testicules tous les jours, c'est la plaie qui guérie la moint vite, sa supure toujour un peu, mais malgrét cela sa va bien.

Ma petite Margot avec le plaisir que ma lettre vous trouve tous en bonne santé, je termine en t'embrassant du plus profond de mon coeur ainsi que les Enfants et la maman.

Ton Petit mari qui t'aime pour la vie.

E. Vallet