03 juillet 1916

Publié le par Alain

Le 3 juillet 1916

 

Ma chère Margot

 

En réponse à ta lettre du 30 très heureux que tu reçoives mes lettres tu dois recevoir tous les jours aussi comme je te l’ai déjà dit plusieurs fois je reçois bien toutes tes lettres quand j’ai reçu ta lettre ça faisait onze jours là je me préparais à partir d’Athée. Je me figure que voilà 6 mois. Tu me demandes des détails pour si nous allons partir ou rester il y a bien des chances que nous restions  maintenant autre détail j’en connais pas je ne peux t’en donner maintenant. Je me doutais bien qu’il aurait fallu que je finisse de rentrer le bois avant mon départ  pour que tu n’aies pas la peine de le faire. Ecoute il vaut mieux que tu le laisses que toi le faire car c’est trop fort pour toi et tu pourrais attraper du mal. Il vaudrait mieux que tu donnerais la pièce au commis du Papa Vincent et le dimanche il te ferait peut être le plaisir de le rentrer ou alors laisse-le. Comme pour les têtes de bœuf ce n’est pas toi qui est capable de les couper dis lui aussitôt sa bête finie de la couper et la rentrer aussitôt. S’il ne veut pas le faire fait comme par le passé laisse-les. Ecoute au moment que je suis allé chez la Martin elle n’était pas encore disposé à le vendre elle disait qu’elle le garderait encore 8 jours alors c’est la dessus que j’ai dit que Léon lui achèterait la semaine prochaine. Mais je ne crois pas qu’il monte plus haut maintenant. En effet Léon aurait pu l’acheter 67 à 68 (francs)  Mais comme tu dis il prend plutôt leurs intérêts c’est très malheureux pour nous mais que veux tu nous pouvons faire autrement mais il était plus difficile pour moi de l’acheter si vite que cela. Que veux tu c‘est malheureux pour nous je le répète mais nous ne pouvions en empêcher. Pour la vache c’est malheureux d’acheter une marchandise sans la voir enfin il l’annonce de 600 (kg ?) si elle ne pèse que 564 c’est un grand écart ça fait une différence de 36 au prix d’achat et il l’annonçait plutôt plus de 600 elle va te coûter au moins (…). C’est le moins deux sous par livre qu’il annonçait. J’espère que tu me tiendras au courant de la vente de Paris mais je ne crois pas que tu fasses une bonne semaine sur cette bête là. Heureusement que nous espérons des jours meilleurs.

Ma chère petite Margot en attendant demain le plaisir de te lire je termine et t’embrasse mille fois  de tout mon cœur ainsi que petite Suzanne et Henriette.

 

E. Vallet

 

Embrasse le Papa et la Maman Vincent et grand mère

Encore mille bons baisers et à demain.

 

 

 

 

Publié dans blogduboucher

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